Berder - Le projet Giboire et le complexe hôtelier haut de gamme

Pour plus d'informations sur Berder, son histoire, les actions en cours sur le site du collectif "Berder Ensemble", https://www.berderensemble.infini.fr/
Sur l'histoire de Larmor Baden, voir l'article du Journal de Larmor Baden et Baden
Collectif Berder Ensemble - Lettre à Monsieur Giboire
à Monsieur Giboire
Groupe Giboire
8 rue Thiers
56000 VANNES
Larmor-Baden, le 4 décembre 2020
Lettre ouverte à Monsieur Giboire, groupe Giboire.
Monsieur Michel Giboire,
Dans une récente interview donnée au journal Le Télégramme le 1er décembre 2020 (en pièce jointe), vous déclarez qu'il faut être fou pour tenter de faire quelque chose à Larmor-Baden...
En fait, ce que vous appelez faire quelque chose à Larmor-Baden, c’est priver la population d'un lieu emblématique, l'Île de Berder, en l'achetant, en envisageant même d'y faire votre propriété strictement privée (selon le mensuel Bretons de décembre), puis en projetant d'y construire un hôtel 4 étoiles entouré d'un parc de 23 hectares totalement privé, inaccessible, un projet pharaonique et absurde !
Suite à l'article de M. Giboire
sur Le Télégramme du 30 novembre 2020,
" ... Mr Giboire explique à la presse qu’il est propriétaire de l’Ile Berder, de son sol et de son sous sol, de son espace aérien, des vents d’ouest et du nord, de ses arbres, de sa flore et de sa faune, de son sentier littoral, de ses plages, de l’estran et de ses marées, de ses rochers, de ses algues, de ses crevettes et de ses crabes, de l’éclat argenté des écailles de poisson et de l’or mordoré des rayons du soleil couchant ... et pourquoi pas du Morbihan ...
"... À toutes fins utiles, je rappelle que l’île Berder est privée et entièrement privée. Elle n’appartient absolument pas à tout le monde comme on peut l’entendre dire !
Nous avons largement démontré que bien que propriétaire de BERDER, M. Giboire ne peut faire ce qu’il veut. L'Autorisation d'Occupation Temporaire (AOT) de la Pêcherie, la servitude légale des sentiers côtiers et la contestation du permis de construire en est une première preuve. Les différentes protections de l’environnement et de la forêt une seconde.
"... Je rappelle que la servitude de passage est imposée par l’État. Je n’ai jamais eu l’intention de la supprimer. Au contraire, je la comprends et je la respecte. Par contre, si l’Etat impose cette servitude de passage, c’est à lui de prendre en charge l’entretien de ce qu’il impose. C’est une question de principe. Si ce n’est pas entretenu et que cela devient dangereux, il est normal que le maire de Larmor-Baden prenne un arrêté interdisant de fréquenter le sentier. Ce n’est pas moi qui empêche le passage : c’est la mairie qui estime qu’il est risqué de s’y promener. Je ne peux rien au fait que l’État ne veuille pas prendre en charge les frais d’entretien du sentier.
L’entretien du sentier côtier incombe effectivement à l’État, mais c’est à M. Giboire, propriétaire, d’empêcher que tout obstacle et tout danger provenant de sa propriété (arbres , branches ) n’entravent le sentier. Le maire doit justifier de la réalité des dangers pour les promeneurs pour prendre son arrêté. Or le propriétaire lui-même dit qu’il n’y a pas de danger !
"... Partout en France, il y a des propriétés privées avec des servitudes de passage. Partout, l’État pose des ganivelles pour délimiter les endroits où il est autorisé de se promener. Sauf à Berder ! Là, on estime que c’est au propriétaire de prendre en charge la pose des ganivelles qui délimitent la servitude de passage ! L’entretien de l’île Berder - impôts, gardiennage, assurances et entretien - a un coût non négligeable. Nous n’allons pas prendre en charge ce qui n’est pas de notre fait.
"... Dix jours par an, je descends sur l’île. Et, en effet, je dors dans la pêcherie… Depuis une centaine d’années, ce bâtiment est pour moitié construit sur le domaine maritime. Pour l’autre moitié, c’est un lieu d’hébergement tout à fait légal. Enfin, cette pêcherie sert aussi au passeur, que je deviens quand je vais là-bas, c’est bien une activité maritime.
La pêcherie a été construite pour les deux tiers sur le domaine maritime, mais c’est son intégralité qui est l’objet de l’autorisation d’occupation temporaire. La pêcherie n’a pu être construite dans son état actuel qu'en vertu de l’autorisation d’occupation temporaire. Elle ne peut être occupée dans son intégralité que pour des activités liées à la mer. Quand M. Giboire justifie son occupation illégale de la pêcherie par le fait qu’il serait le « passeur », il se moque du monde et ridiculise le préfet.
La Rédaction
La fermeture abusive de Berder, un scandale très… larmorien.
Devant les obstacles qui s’accumulent, MM. Bertholom et Giboire voient chaque jour un peu plus s’éloigner de Berder les touristes fortunés qu’ils souhaitaient y attirer. Amers, vexés, ils n’entendent pas en rester là mais bel et bien punir tous ceux qui ont osé les braver et plus triste encore, ceux qui n’ont rien demandé. Si la France d’en haut ne peut séjourner à Berder, celle d’en bas en fera les frais. Simples larmoriens, vacanciers et autres promeneurs dominicaux qui n’ont eu pour tort que d’aimer cette île sans avoir un euro à y dépenser paient aujourd’hui le prix de leur insolence. Ils ont fait de Berder le petit paradis de ceux qui n’ont pas un radis, les en voilà exclus, privés, bannis, victimes collatérales d’une affaire qui prend une sale tournure.
Berder est aujourd’hui cadenassée, isolée, interdite, depuis deux mois et à minima pour 3 semaines encore. voir ici et ici et ici et ici Elle ne s’offre plus aux promeneurs mais à la jouissance exclusive de son propriétaire qui entend bien rendre la monnaie de leur pièce à tous ceux qui ont osé exercer leur droit en venant fouler le tour de sa propriété. La tempête Alex lui en a offert l’aubaine. A ceci près qu’elle a quelque peu épargné Berder, pour s’abattre plus sévèrement en d’autres endroits du Golfe rendus depuis aux promeneurs, sitôt les services compétents intervenus. Peu importe, Berder mise à l’abri des regards, l’opinion n’en a rien su et se laisse abuser par l’image trompeuse d’une île dévastée, tel cet arbre déraciné qui trône en page d’accueil du site de la Mairie. voir ici Seulement, ils sont trois, peut-être quatre, pas davantage, à s’être couchés le long du sentier n’entravant en rien le cheminement des promeneurs.
Il n’en fallait pas tant pour que M. Le Maire, exerçant solennellement ses fonctions d’officier de police judiciaire de la commune, invoque la sécurité des piétons pour leur interdire l’accès à l’īle, compulsant fiévreusement 5 arrêtés municipaux successifs au prétexte des nombreux arbres tombés sur le sentier et ceux menaçant de choir. Certes, M. le Maire est là dans son rôle mais il se garde bien d’en endosser un autre qui lui revient tout autant, celui de contraindre le propriétaire de l’île à entretenir et sécuriser le sentier pour le rendre aux piétons comme la loi le lui impose. Les services de la D.D.T.M. sont également légitimes pour rappeler M. Giboire à ses obligations. Ils nous confirment lui avoir adressé un courrier en ce sens mais reconnaissent pour l’heure qu’il a délibérément choisi de se soustraire à ses responsabilités. Pensez-vous ! L’homme n’est pas du genre à se laisser dicter sa conduite, fut-il rappelé à l’ordre par les services de l’Etat. Face caméra sur M6 voir ici , il nous rappelait bravache qu’il était propriétaire de l’île et qu’il pouvait bien y faire ce que bon lui semble. Comme s’il avait acheté un petit pavillon de banlieue… Effectivement, Il n’a pas manqué de se saisir opportunément de la tempête pour mettre en œuvre ses petites provocations et nous montrer ce dont il est capable.
Voilà qui donne à réfléchir sur la duplicité de cet homme qui n’a eu de cesse de promettre le cœur sur la main que le sentier de l’île restera ouvert à tous lorsqu’il y aura implanté son hôtel. Avant même que les travaux n’aient été engagés, M. Giboire bafoue déjà ses propres engagements. Il ne s’embarrasse pas davantage des lois et règlements en occupant illégalement les bâtiments de la Pêcherie ainsi qu’en privatisant la servitude de passage légale au nord de l’île. Qui croit encore en la parole de cet homme ? Sans doute personne, pas même ses inconditionnels qui avalent ses boniments, non pas qu'ils y accordent du crédit, mais parce qu’ils s’en foutent. Le sentier, ils s’en foutent, on ne les y voit jamais et depuis deux mois on ne les entend pas davantage. Ils préfèrent se lamenter sur l’état de la tour, rêvant un jour d’y grimper pour snober depuis leur promontoire la France d’en bas, celle du sentier.
Et pendant ce temps à Larmor, les petits panneaux lumineux installés sur la commune éclairent faiblement les rues désertes. Les rares promeneurs s’attarderont peut-être devant ce message qui crépite : « pensez à élaguer les arbres de votre propriété. Votre responsabilité pénale peut être engagée si des branches surplombant le domaine public compromettent la sécurité des véhicules et des piétons ». Que dire ? Simple maladresse ou ultime provocation ? A Larmor en tous cas, les citoyens ne paraissent pas tous égaux devant la loi. Sur le fronton de la Mairie, la devise de la république est déjà amputée du principe de « Liberté », peut-être doit-on également retirer celui d’« Égalité » ?... Ne resterait donc que la « Fraternité » ? M’est avis que cette valeur n’a pas davantage sa place au village que les deux précédentes… voir ici
La Rédaction
Le Télégramme – Lettre aux élus morbihannais (18/11/2020)
Le collectif Berder ensemble, opposé au projet hôtelier du groupe Giboire, en appelle à tous les élus morbihannais pour se faire entendre des acteurs de ce dossier qui fait polémique depuis des mois.
Le collectif Berder ensemble s’oppose au projet de complexe hôtelier de luxe du groupe Giboire. Il vient d’écrire une lettre ouverte à tous les élus du Morbihan.
Le collectif Berder ensemble vient d’adresser une lettre ouverte à tous les élus du Morbihan : députés, sénateurs, maires et conseillers municipaux et communautaires, conseillers départementaux et régionaux (ici).
A propos de l’article « Larmor, génération identitaire ».
L’article intitulé « Larmor, génération identitaire » publié le 18/11 semble avoir provoqué l’ire collective d’une poignée de fanatiques qui ont déversé sur ce site leur courroux dans un flot de commentaires aussi affligeants qu’insultants. Du pathétique « Vive la Palestine libre » au malveillant « Sale gauchiste » sans omettre le très distingué « Vous sentez la merde », cette prose fleurie illustre la bêtise, la haine et la violence justement dénoncées dans cet article. En s’y attaquant ainsi, ils l’accréditent. Ce qui est consternant c’est la façon dont ces gens, qui pour la plupart ne sont pas foncièrement mauvais, ont pu se compromettre dans de telles bassesses. Une mauvaise rencontre aura suffi. Celle de leur petit chef tout puissant qui attise les haines autant que les divisions et manipule les esprits avec une facilité déconcertante. Si les mots savamment choisis dans ces commentaires peuvent aisément lui êtres prêtés, je pense qu’il en est davantage l’inspirateur que le véritable auteur. Pour ces basses tâches façon corvées de chiottes pour lesquelles il a assez donné dans sa carrière, il envoie désormais ses petits soldats au feu préférant rester en embuscade, les abandonnant sournoisement aux poursuites qu’ils encourent.