LES MARINS SE MOBILISENT POUR BERDER : EUGENE RIGUIDEL A LA BARRE !

– Salut Eugène !

– Salut Alain ! As tu fait bon voyage ?

– Excellent.

– Parfait, je t’embarque directement à bord de la Rieuse, nous rejoignons l’ile de Berder à la voile.

– Avec cette petite brise ?

– Nous profiterons du reste de flot pour passer par le gois et rejoindre la plage où les bateaux de l’école de voile traditionnelle nous attendent.

– Tu as un moteur ?

– Non mais godille et avirons font l’affaire, sans odeur, sans bruit, sans panne et n’oublie pas " plus de fioul, moins de vin rouge ! ".

– Tiens à propos, j’ai une bouteille de bon bourgogne pour fêter ça ce soir !

– Tiens tu as vu le télégramme ?

– Fais voir ! Hé bien dis donc ! Une page entière sur mon passage à Berder et le titre " Alain Connan le commandant au long court en visite à Berder sur les traces de son enfance. "

– Tu liras le journal ce soir ! Prends la barre, je vais ramer le temps de sortir du dévent de l’ile jusqu’au contre courant. Tu as vu notre hydro-générateur ?

– Quoi ce chaland avec les roues à aubes ?

– Exact. Nous récupérons l’énergie du flot et du jusant, nous mettons au point un bac pour passer lorsque le gois est recouvert.

– Que de souvenirs ! Pendant mon séjour comme réfugié, du temps des bonnes sœurs, nous passions à l’aviron avec une grande plate. Je me rappelle du patron " sans s’cousse " toujours la même cadence, tranquille.

– La pêcherie et la chapelle sont rénovés, pour le reste, ça avance. Les archéologues ont monté une yourte pour abriter leurs trouvailles et leurs dossiers le temps des fouilles. Il était grand temps de mettre à jour les vestiges du passage des pré-celtes sur Berder !

- Ah, voilà la plage. Les guépard se préparent. Dans une heure, tu donnes le départ du tour de l’ile aux moines.

– Vous avez combien de bateaux ?

– Cinq guépards et deux annexes (des sistership de la " Florence ") mais de nombreux amis vont nous rejoindre pour cette journée festive. Allons y ! José nous attend pour le café.

– José Bové ?

– Exact, il visite la serre et la ferme remise en action par des jeunes paysans de la confédération paysanne qui parallèlement animent un laboratoire d’autosuffisance alimentaire.

– Ah ! je m’en souviens du paysan avec son cheval et sa charrette.

– Justement, les jeunes utilisent la traction animale. Le voilà José !

– Salut les gars !

– Salut José !

– Quelle merveille cette île !

– Formidable !

– Viens José nous prendrons le café à bord du cargo prao.

– Je l’ai vu arriver à la voile ce matin au quai jean XXIII. Quelle manœuvre !

– C’est Alain Guillard et Hervé le Gal qui rentre du Brésil. Ils ramène du cacao, du café et j’imagine un peu de rhum des Antilles.

– Hé oh ! du cargo ! Permission de monter à bord ?

– Ah la bande ! Venez on vous attend.

– Quel beau bateau !

- Vous avez une demi heure pour prendre le café et visiter. Nous continuons la route sur Vannes pour décharger la commande de la biocoop au quai rive gauche, mais nous repartons ce soir au jusant et nous nous arrêterons pour le concert de Louis Clavis avant de continuer sur Lorient pour une autre livraison à la biocoop.

– Il va falloir construire un bateau plus grand !

– T’inquiètes, les plans sont faits.

La suite au prochain numéro…

Les marins se mobilisent pour sauver Berder des appétits des promoteurs ! Rejoignez leur liste de discussion Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

Eugène Riguidel