Suite à l'article de M. Giboire

sur Le Télégramme du 30 novembre 2020,

" ... Mr Giboire explique à la presse qu’il est propriétaire de l’Ile Berder, de son sol et de son sous sol, de son espace aérien, des vents d’ouest et du nord, de ses arbres, de sa flore et de sa faune, de son sentier littoral, de ses plages, de l’estran et de ses marées, de ses rochers, de ses algues, de ses crevettes et de ses crabes, de l’éclat argenté des écailles de poisson et de l’or mordoré des rayons du soleil couchant ... et pourquoi pas du Morbihan ...

"... À toutes fins utiles, je rappelle que l’île Berder est privée et entièrement privée. Elle n’appartient absolument pas à tout le monde comme on peut l’entendre dire !

Nous avons largement démontré que bien que propriétaire de BERDER, M. Giboire ne peut faire ce qu’il veut. L'Autorisation d'Occupation Temporaire (AOT) de la Pêcherie, la servitude légale des sentiers côtiers et la contestation du permis de construire en est une première preuve. Les différentes protections de l’environnement et de la forêt une seconde.

"... Je rappelle que la servitude de passage est imposée par l’État. Je n’ai jamais eu l’intention de la supprimer. Au contraire, je la comprends et je la respecte. Par contre, si l’Etat impose cette servitude de passage, c’est à lui de prendre en charge l’entretien de ce qu’il impose. C’est une question de principe. Si ce n’est pas entretenu et que cela devient dangereux, il est normal que le maire de Larmor-Baden prenne un arrêté interdisant de fréquenter le sentier. Ce n’est pas moi qui empêche le passage : c’est la mairie qui estime qu’il est risqué de s’y promener. Je ne peux rien au fait que l’État ne veuille pas prendre en charge les frais d’entretien du sentier.

L’entretien du sentier côtier incombe effectivement à l’État, mais c’est à M. Giboire, propriétaire, d’empêcher que tout obstacle et tout danger provenant de sa propriété (arbres , branches ) n’entravent le sentier. Le maire doit justifier de la réalité des dangers pour les promeneurs pour prendre son arrêté. Or le propriétaire lui-même dit qu’il n’y a pas de danger !

"... Partout en France, il y a des propriétés privées avec des servitudes de passage. Partout, l’État pose des ganivelles pour délimiter les endroits où il est autorisé de se promener. Sauf à Berder ! Là, on estime que c’est au propriétaire de prendre en charge la pose des ganivelles qui délimitent la servitude de passage ! L’entretien de l’île Berder - impôts, gardiennage, assurances et entretien - a un coût non négligeable. Nous n’allons pas prendre en charge ce qui n’est pas de notre fait.

"... Dix jours par an, je descends sur l’île. Et, en effet, je dors dans la pêcherie… Depuis une centaine d’années, ce bâtiment est pour moitié construit sur le domaine maritime. Pour l’autre moitié, c’est un lieu d’hébergement tout à fait légal. Enfin, cette pêcherie sert aussi au passeur, que je deviens quand je vais là-bas, c’est bien une activité maritime.

La pêcherie a été construite pour les deux tiers sur le domaine maritime, mais c’est son intégralité qui est l’objet de l’autorisation d’occupation temporaire. La pêcherie n’a pu être construite dans son état actuel qu'en vertu de l’autorisation d’occupation temporaire. Elle ne peut être occupée dans son intégralité que pour des activités liées à la mer. Quand M. Giboire justifie son occupation illégale de la pêcherie par le fait qu’il serait le « passeur », il se moque du monde et ridiculise le préfet.

La Rédaction

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