La fermeture abusive de Berder, un scandale très… larmorien.

Devant les obstacles qui s’accumulent, MM. Bertholom et Giboire voient chaque jour un peu plus s’éloigner de Berder les touristes fortunés qu’ils souhaitaient y attirer. Amers, vexés, ils n’entendent pas en rester là mais bel et bien punir tous ceux qui ont osé les braver et plus triste encore, ceux qui n’ont rien demandé. Si la France d’en haut ne peut séjourner à Berder, celle d’en bas en fera les frais. Simples larmoriens, vacanciers et autres promeneurs dominicaux qui n’ont eu pour tort que d’aimer cette île sans avoir un euro à y dépenser paient aujourd’hui le prix de leur insolence. Ils ont fait de Berder le petit paradis de ceux qui n’ont pas un radis, les en voilà exclus, privés, bannis, victimes collatérales d’une affaire qui prend une sale tournure.

Berder est aujourd’hui cadenassée, isolée, interdite, depuis deux mois et à minima pour 3 semaines encore. voir ici et ici et ici et ici Elle ne s’offre plus aux promeneurs mais à la jouissance exclusive de son propriétaire qui entend bien rendre la monnaie de leur pièce à tous ceux qui ont osé exercer leur droit en venant fouler le tour de sa propriété. La tempête Alex lui en a offert l’aubaine. A ceci près qu’elle a quelque peu épargné Berder, pour s’abattre plus sévèrement en d’autres endroits du Golfe rendus depuis aux promeneurs, sitôt les services compétents intervenus. Peu importe, Berder mise à l’abri des regards, l’opinion n’en a rien su et se laisse abuser par l’image trompeuse d’une île dévastée, tel cet arbre déraciné qui trône en page d’accueil du site de la Mairie. voir ici Seulement, ils sont trois, peut-être quatre, pas davantage, à s’être couchés le long du sentier n’entravant en rien le cheminement des promeneurs.

Il n’en fallait pas tant pour que M. Le Maire, exerçant solennellement ses fonctions d’officier de police judiciaire de la commune, invoque la sécurité des piétons pour leur interdire l’accès à l’īle, compulsant fiévreusement 5 arrêtés municipaux successifs au prétexte des nombreux arbres tombés sur le sentier et ceux menaçant de choir. Certes, M. le Maire est là dans son rôle mais il se garde bien d’en endosser un autre qui lui revient tout autant, celui de contraindre le propriétaire de l’île à entretenir et sécuriser le sentier pour le rendre aux piétons comme la loi le lui impose. Les services de la D.D.T.M. sont également légitimes pour rappeler M. Giboire à ses obligations. Ils nous confirment lui avoir adressé un courrier en ce sens mais reconnaissent pour l’heure qu’il a délibérément choisi de se soustraire à ses responsabilités. Pensez-vous ! L’homme n’est pas du genre à se laisser dicter sa conduite, fut-il rappelé à l’ordre par les services de l’Etat. Face caméra sur M6 voir ici , il nous rappelait bravache qu’il était propriétaire de l’île et qu’il pouvait bien y faire ce que bon lui semble. Comme s’il avait acheté un petit pavillon de banlieue… Effectivement, Il n’a pas manqué de se saisir opportunément de la tempête pour mettre en œuvre ses petites provocations et nous montrer ce dont il est capable.

Voilà qui donne à réfléchir sur la duplicité de cet homme qui n’a eu de cesse de promettre le cœur sur la main que le sentier de l’île restera ouvert à tous lorsqu’il y aura implanté son hôtel. Avant même que les travaux n’aient été engagés, M. Giboire bafoue déjà ses propres engagements. Il ne s’embarrasse pas davantage des lois et règlements en occupant illégalement les bâtiments de la Pêcherie ainsi qu’en privatisant la servitude de passage légale au nord de l’île. Qui croit encore en la parole de cet homme ? Sans doute personne, pas même ses inconditionnels qui avalent ses boniments, non pas qu'ils y accordent du crédit, mais parce qu’ils s’en foutent. Le sentier, ils s’en foutent, on ne les y voit jamais et depuis deux mois on ne les entend pas davantage. Ils préfèrent se lamenter sur l’état de la tour, rêvant un jour d’y grimper pour snober depuis leur promontoire la France d’en bas, celle du sentier.

Et pendant ce temps à Larmor, les petits panneaux lumineux installés sur la commune éclairent faiblement les rues désertes. Les rares promeneurs s’attarderont peut-être devant ce message qui crépite : « pensez à élaguer les arbres de votre propriété. Votre responsabilité pénale peut être engagée si des branches surplombant le domaine public compromettent la sécurité des véhicules et des piétons ». Que dire ? Simple maladresse ou ultime provocation ? A Larmor en tous cas, les citoyens ne paraissent pas tous égaux devant la loi. Sur le fronton de la Mairie, la devise de la république est déjà amputée du principe de « Liberté », peut-être doit-on également retirer celui d’« Égalité » ?... Ne resterait donc que la « Fraternité » ? M’est avis que cette valeur n’a pas davantage sa place au village que les deux précédentes… voir ici

La Rédaction

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